Stéphanie Bodet pratique l’escalade. La grimpeuse de Limoges est connue pour ses expéditions ouvertures en grandes voies, souvent partagées avec son mari Arnaud Petit. Elle détient un joli palmarès en escalade de bloc acquis depuis 1999.
Les prises de vue sont impressionnantes, pourtant ça n’a jamais été l’exploit qui pousse Stéphanie au sommet. Ce qui la motive : « le chemin vers la simplicité, un chemin de vie. »
Ma discipline
« Je pratique l’escalade libre, c’est-à-dire que je grimpe seulement avec les prises qu’offre le rocher (le matériel ne me sert qu’à assurer ma sécurité et non à me tracter). Je gravis surtout des grandes parois (big walls), dont l’ascension nécessite plusieurs journées. »
La performance
« D’un tempérament rêveur, éprise d’aventure et peu disciplinée, je n’étais pas prédisposée à devenir une sportive de haut niveau. Pourtant, je m’y suis attelée et je n’ai jamais regretté ce passage formateur par la compétition. Je m’en suis éloignée assez tôt, à l’âge de 24 ans, après avoir remporté la coupe du monde d’escalade, en 1999.
A traquer l’exploit, je me coupais de l’essentiel : le plaisir simple du geste, la spontanéité, la gratuité. Et puis j’étais attirée par les parois lointaines, l’inconnu et le voyage.
Aujourd’hui, à présent que j’ai réalisé une grande partie de mes rêves d’ascensions, ma pratique a changé. Les valeurs de l’escalade, fondées sur l’esprit de cordée, la recherche de l’équilibre le plus juste, me guident dans mon quotidien. J’ose espérer que grimper est une occasion de s’élever, dans tous les sens du terme. Plus qu’un sport, c’est un art de vivre que l’on peut cultiver à tous les âges. Pour cela, il suffit de s’ajuster.
J’ai oublié qui j’étais hier pour grimper avec ce que je suis aujourd’hui : non plus une athlète de 20 ans mais une femme de 41 ans qui cherche à vivre des instants de communion avec la nature, qui se réjouit de la valse des hirondelles et de la caresse du vent. La vie est un chemin…
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