SURF ET SATELLITE : UNE COLLABORATION INNOVANTE POUR PRÉSERVER L’OCÉAN

surf et satellite

Quand surf et satellite font bon ménage

Bob Brewin, surfeur mais aussi scientifique, a décidé de rassembler ses deux passions en un appareil. Le Smartfin permet une collaboration entre surf et satellite, pour récolter diverses informations sur l’océan : le comprendre, l’étudier, et le protéger.

Le surf au service de la science

Bob Brewin est un surfeur passionné. Mais il est aussi scientifique marin en chef du Plymouth Marine Laboratory. De ce fait, il est l’inventeur d’une nouvelle technique en océanographie par satellite … en surfant ! Comment ? Un appareil fixé sur son surf permet de mesurer la température de l’eau, profondeur et énergie des vagues. Ce projet californien existe déjà depuis 2 ans et va continuer à évoluer. Prochainement, les ailerons des surfeurs récolteront aussi des informations sur le PH de l’eau, la salinité, l’oxygène. Le but est alors de comparer ensuite ces paramètres avec les données du satellite européen Sentinel-3. Ce satellite mesure la température à la surface de l’eau et la couleur à la surface de l’océan. Surf et satellite feront alors bon ménage. Tout ceci pourrait s’avérer très utile car le scientifique précise qu’on « manque d’observations sur cette région côtière, à tel point qu’on ne sait pas si les données satellites sont précises ». Ainsi, le manque de mesures prises directement dans l’eau commence à peser sur le travail des scientifiques. De plus, cela complique le travail de compréhension de celles prises par satellite le long de la zone côtière.

Pour résoudre ce problème, Bob a donc penser un dispositif, le SmartFin. « Le SmartFin a la même taille et le même poids qu’un aileron normal de surf, mais il contient un capteur de températures, un GPS, et un accéléromètre pour mesurer le mouvement. Il a une possibilité de Bluetooth pour transférer les données de températures et les mouvements, de l’aileron vers votre téléphone portable ». Ainsi à chaque fois que le scientifique surfe, l’aileron enregistre la température de l’eau. Les données, une fois récupérées, sont exploitées pour être étudiées. Une nouvelle façon d’en savoir plus sur le littoral!

Paddle, canoë, baignade, surf et satellite

Le scientifique surfeur appuie sur le fait que cette région est vitale pour nos mers :

« elle contient des niveaux très élevés de biodiversité marine, de productivité marine. C’est un lieu fertile pour de nombreuses espèces de poissons qui comptent sur le plan économique »

ajoute-t-il. C’est aussi un lieu d’alimentation de nombreux animaux marins. Pour cela, Bob Brewin aimerait voir son SmartFin utilisé à travers l’Europe. Cela permettrait d’enregistrer des données relatives aux différents océans et surtout d’étudier les effets du changement climatique. « Le rêve serait d’avoir des surfeurs, et pas seulement des surfeurs d’ailleurs : des personnes qui pratiquent des sports d’eau comme le paddle, le canoë, ou des gens qui se baignent régulièrement, équipés avec ce type d’appareil. Ils pourraient mesurer des choses importantes comme la température que nous pouvons utiliser de manière coordonnée pour vraiment améliorer nos données satellitaires ».

Surf et satellite: une collaboration particulière entre scientifiques et surfeurs

Au Royaume-Uni par exemple, on estime que 40 millions de mesures de températures d’eau pourraient être prises par les surfeurs chaque année. Des données précises et fréquentes qui pourraient faire largement avancer les études marines. Notamment en ce qui concerne les recherches sur les récifs coralliens, le réchauffement et l’acidification des océans. D’autant plus qu’elles pourraient compléter d’autres mesures, comme celles déjà prises par les scientifiques de l’Ifremer. Ceux-ci étudient les algues dans les eaux de Normandie. Toutes les deux semaines, ils mesurent la température, le taux de sel et le niveau d’oxygène de l’eau au large des côtes et les comparent avec les données de Sentinel-3. Mais aussi le projet Sentinel-3 Eurohab qui étudie la prolifération d’algues toxiques, poison pour les poissons et même pour l’homme. De plus, le laboratoire vient de choisir les deux frères Lédée, surfeurs professionnels, en tant que nouveaux ambassadeurs du Smartfin. Une collaboration qui annonce une meilleure visibilité pour ce projet!

« Nous voulons montrer qu’il n’y a qu’un seul océan, et que tout le monde peut agir pour le préserver, pas seulement les scientifiques. »

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